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Son histoire

Des petits rien et des grandes histoires, des souvenirs des jours anciens, des anecdotes et des légendes. C’est notre histoire, notre mémoire collective qu’il faut transmettre de génération en génération afin de pérenniser notre culture et notre identité.

Rue de la Courte Oreille.

Savez vous que dans notre bourg, seulement une rue porte un nom....rue de la courte oreille. Nom peu banal  que l’on retrouve à Montpelier et à Marmande....

Mais d’où vient ce nom. Laissons de coté la rivière courte oreille à Haiti et le lac du même nom dans le Wisconsin, un peu trop loin pour nous et rapprochons nous de la Sauvetat du Dropt  où en ce XIII siècle, les moines de Sarlat élevèrent une puissante abbaye Bénédictine. De là, telles abeilles de ruches, ils s’égaillèrent aux alentours pour faire défricher et rapporter les terres.

Celles de Monteton furent bien travaillées, alors solidement implantés, nos moines bâtirent une église sur le bout du tuquet et imposèrent leurs règles en matière de coutumes et de  justice.

A Monteton, les seigneurs du lieu rendaient justice, mais ils se référaient à la charte de La Sauvetat du Dropt. Cette charte de coutumes écrit en Occitan contenant pas moins de 209 articles faisait référence en notre pays du Dropt.
Voici un court extrait :

Si une personne vole un objet valant plus de douze deniers, le voleur est exposé durant toute la journée à l’ospillori.
Si une personne vole de jour un objet valant plus de cinq sols, il aura l’oreille coupée.

De là à penser qu’un malandrin aurait habité dans cette rue ... oui mais dans quelle maison ?

Une histoire de Chapeaux.

Aux alentours de 1900, il n’y avait plus, parait-il, que deux personnes dans la commune portant gibus ou haut de forme, chapeau original s’il en fut. L’une était le dernier des riches, maire comme il se doit, et l’autre, un de ces mendiants comme il en courait encore.

Les braves gens de par là se demandaient comment l’un pouvait être encore riche et comment l’autre pouvait vivre dans sa misère. Bien sûr, on voyait souvent ce dernier dans le verger, vignes et jardin du premier, mais on n’y prêtait guère attention. Or il arriva qu’un dimanche matin, à la sortie de la messe, les deux gibus se rencontrèrent avec les bipèdes qui les portaient. L’un se demandant ce qu’il faisait là et voulant fuir, l’autre arrogant, voulant un geste de politesse.

Monsieur le Maire, vif comme un coup de pied de la mule Cadiche, fit, d’un coup de canne tomber l’insolent gibus en disant: ”Alors, on ne salue plus aujourd’hui ?”

C’est ainsi que tout le monde sut de quoi vivait Cardinet le mendiant puisque de son gibus roulèrent une bonne poignée de patates, trois têtes d’ail, des fèves sèches et une pêche rose, déjà trouée par les mouches à miel.

Cette anecdote bien mignarde et naïve nous vient de Monsieur Leysalle, un franc Montetonais qui la tenait lui-même d’une vielle Maria que les anciens ont dû connaître.

Venez tous à Monteton pour la foire aux chapeaux et qui sait peut-être y découvrirez-vous le gibus de Cardinet...

Il était une fois, le chateau de Monteton...

Neuf cent ans d'histoires planent sur ce site remarquable et remarqué, inspirant le respect des différents bâtisseurs qui contribuèrent à son élévation, mais animant aussi la crainte de voir ses lourdes pierres crouler sous le poids des années et des intempéries.

De gros travaux ont été engagés depuis les années 70, nettoyage, et restructuration de quelques niveaux d'élévation qui ont déjà redonné figure au bâtiment qui est désormais partiellement habitable.  Ces différents travaux ont contribué à une sauvegarde précaire d'éléments architecturaux. Certains datent de l'époque primitive de construction du château, c'est à dire du XII siècle, comme cette cheminée monumentale située dans les anciennes cuisines du château. Cependant malgré les efforts effectués au cours de ces dernières années, et l'inscription du site sur les listes des Monuments Historiques, les besoins en matériaux, en techniques et en fonds sont insuffisants face à la lourdeur de la structure. C'est pourquoi un groupe de personnes férues d'art, d'histoires et du lieu ont créé l’AACM,  Association des Amis du Chateau de Monteton.

« Nos objectifs sont de restituer au bourg l'image de son château ragaillardi. Sauvegarder, mettre hors d'eau, rénover, mais aussi réhabiliter, repenser les espaces pour qu'ils puissent être à nouveau visibles par tous, sécurisés et utilisables. Notre travail est colossal, mais d'autres avant nous, s'aventurèrent dans les méandres de projets gargantuesques, ce qui nous permet encore aujourd'hui d'avoir un regard sur les pierres de notre passé.»  
Manu Féramus Président de l’AACM.

C’était la Pentecôte à Monteton, Il y a déjà fort longtemps....

Le clou de la fête c’était l’illumination du château. Des guirlandes électriques courraient sur les murs en ruine. L’électricien qui avait eu l’audace de les installer se trouvait à l’aise là haut, tant les murs sont épais. C’était une réussite vu notre situation le Mont-te-ton se voyait à des dizaines de km à la ronde.

La nuit était calme et sereine, le ciel avait allumé des myriades d’étoiles. Les jeunes s’en donnaient à coeur-joie dans des danses effrénées au son d’un orchestre retentissant. Les moins jeunes n’hésitaient pas à goûter la paix du soir, avec des amis, autour d’une table où un garçon de café en blouse blanche servait un “panaché” bien frais.

Quel plaisir de se rencontrer entre amis qu’on n’avait pas vu depuis longtemps... on avait fait le régiment ensemble... on avait épousé une lointaine cousine, on avait flirté avec la même jeune fille.

Il n’y avait plus de rancune, on trinquait ensemble les conversations allaient bon train...

“Vous avez vu les illuminations au château ? je les ai vues depuis Baleyssagues... moi depuis Puychagut”, un autre depuis Soumensac.
A minuit un petit arrêt s’imposait les danseurs déferlaient tous autour des tables pour goûter la fraîcheur d’une boisson, c’était une menthe à l’eau, un soda, quelques uns nantis d’une cavalière cherchaient un coin obscur si possible, bavardant tranquillement échangeant peut-être de propos amoureux, une promesse ?, le bal recommençait avec autant d’entrain jusqu'à une heure avancée de la nuit.

A 9 h du matin tout rentrait dans le silence, les lumières s’éteignaient, il ne restait plus qu’à redonner au village sa tranquillité de tous les jours.

On parla longtemps de cette fête de Pentecôte.

Yvette Barreau.